Le mois de septembre est le mois choisi par IVI pour vous faire découvrir le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Il touche entre 5 et 20 % des femmes et cependant il reste encore de nos jours trop peu connu malgré ses conséquences possibles sur leur fertilité. Le SOPK peut apparaître dès l’adolescence. On estime qu’il s’agit là du trouble hormonal le plus fréquent chez les femmes en âge de procréer.
Définition du syndrome des ovaires polykystiques
Le syndrome des ovaires polykystiques est une pathologie complexe qui comprend des anomalies métaboliques reproductives et psychologiques. Les symptômes peuvent varier d’une femme à l’autre et sont également différents en fonction de l’âge auquel apparaît le SOPK.
Même si son diagnostic ne repose pas à ce jour sur des preuves spécifiques, on considère que, pour être établi, deux des trois anomalies suivantes doivent être réunies :
- Problèmes d’ovulation. Les intervalles entre les règles sont prolongés ou il y a absence de règles. Cela peut indiquer que la femme ovule peu souvent (oligoovulation) ou ne présente aucune ovulation durant le cycle (anovulation).
- Augmentation des androgènes (hyperandrogénie), caractérisée par la présence d’acné, une alopécie de type masculine et un hirsutisme.
- Augmentation du volume des ovaires et de la quantité de petits kystes appelés follicules.
C’est un gynécologue ou un endocrinologue qui établiront le diagnostic. Ceci se fera en tenant compte dans leur description clinique des caractéristiques de la menstruation, des antécédents familiaux, du poids, de la tension artérielle et en procédant à un examen gynécologique pour écarter toute autre pathologie. Une analyse de sang permettra de vérifier les hormones et une échographie servira à évaluer l’état des ovaires.
Symptômes du syndrome des ovaires polykystiques
Les symptômes du SOPK sont divers et peuvent varier. À l’adolescence ils ont davantage d’impact sur l’aspect psychologique et gynécologique. Or, à l’âge adulte, les femmes peuvent devoir affronter des complications métaboliques et des problèmes d’infertilité. Symptômes rencontrés :
- Troubles des cycles menstruels : saignements abondants, intervalles prolongés entre les cycles pouvant aller jusqu’à 90 jours (spanioménorrhées) ou absence de règles (aménorrhée). La quantité d’androgènes est dans ce cas trop élevée et gène le développement et la libération de l’ovocyte. Ce symptôme concerne 70 à 80 % des femmes atteintes de SOPK. Néanmoins il est difficile à identifier car la régulation du cycle des adolescentes peut parfois prendre jusqu’à deux ans après l’apparition des premières règles.
- Absence d’ovulation (anovulation), qui peut également entraîner une infertilité associée au SOPK. La femme peut néanmoins avoir une ovulation occasionnelle et de nombreuses femmes se retrouvent enceintes malgré la présence d’un SOPK.
- Un excès d’androgènes, connus aussi sous le nom « d’hormone mâle », pouvant entraîner une pilosité faciale et corporelle excessive, une acné sévère ou une calvitie masculine.
- Troubles du métabolisme. Le SOPK peut provoquer une intolérance au glucose, le « diabète sucré » et le diabète gestationnel, mais également une obésité, pouvant s’aggraver chez les femmes présentant tous les symptômes du SOPK. Cette obésité peut souvent s’accompagner d’un assombrissement et d’un épaississement de la peau autour du cou, des aisselles ou des seins.
- Effets psychologiques. Ces changements dans l’apparence physique ainsi qu’une infertilité probable et d’autres complications à plus long terme peuvent modifier l’état de bien-être psychologique d’une femme atteinte de SOPK.
- Autres complications à plus long terme. Risque accru d’hypertension, de modification du taux de graisse dans le sang ou de cancer de l’utérus si les cycles menstruels ne sont pas réguliers.
Quelles sont les causes du SOPK ?
Celles-ci ne sont pas établies avec certitude mais son apparition pourrait être due à un certain nombre de prédispositions génétiques combinées et à l’exposition à certains facteurs environnementaux. Facteurs environnementaux soupçonnés :
- Hyperandrogénie, avec l’excès d’androgènes déjà évoqué. Les hormones produites par les ovaires sont les œstrogènes, la progestérone et les androgènes. Ensemble ils régulent les cycles menstruels et l’ovulation. Les femmes atteintes du SOPK produisent une quantité anormale d’androgènes qui entraîne un déséquilibre.
- Excès d’insuline (hyperinsulinémie). L’insuline est une hormone produite par le pancréas qui permet aux cellules d’utiliser le sucre, mais si les cellules deviennent insulinorésistantes, le taux de sucre dans le sang peut augmenter ce qui contraint l’organisme à produire davantage d’insuline. Cet excès d’insuline peut entraîner une hausse de la production d’androgènes, déjà évoquée au point précédent.
- Facteurs héréditaires. Certains gènes pourraient être liés au SOPK. Les femmes présentant des antécédents familiaux dans ce domaine pourraient être davantage exposées que les autres femmes et présenter ainsi des troubles du métabolisme, de la fertilité ou des taux hormonaux.
- Facteurs environnementaux. Les femmes ayant une prédisposition génétique peuvent ainsi être davantage impactées par certaines infections ou facteurs environnementaux qui peuvent contribuer à déclencher l’apparition du syndrome.
Traitement du SOPK
Le SOPK ne peut pas être soigné en tant que tel mais il existe plusieurs traitements et méthodes permettant de le contrôler et de réguler ainsi les problèmes qu’il génère. Comme nous l’avons déjà évoqué, près de 70 % des femmes souffrant de SOPK rencontrent des difficultés pour obtenir une grossesse. Cependant il existe différentes solutions permettant d’éviter les conséquences de ce syndrome :
- Perte de poids en cas d’obésité, à travers un régime alimentaire et l’exercice physique, pour contribuer à réguler l’ovulation et, par conséquent, la fertilité. Cela permettrait aussi d’améliorer le niveau de réponse aux médicaments utilisés dans les traitements de reproduction. Parfois, même si aucune grossesse n’est envisagée, la perte de poids peut améliorer les taux d’hormones et l’exercice peut réduire le risque de diabète.
- Traitement médicamenteux destiné à induire l’ovulation ou à stimuler la croissance des ovocytes, prescrit avec un contrôle gynécologique.
- Traitement médical de sensibilisation à l’insuline, pouvant aider l’organisme à utiliser l’insuline de manière plus efficace et contribuer ainsi à améliorer l’ovulation.
- PMA, et plus spécifiquement des traitements de type FIV. Ceux-ci peuvent fournir une réponse adéquate aux problèmes de fertilité qui compliquent l’obtention d’une grossesse pour les femmes souffrant de SOPK.
Pour les femmes qui n’envisagent pas d’avoir un enfant (du moins à court terme), une pilule contraceptive peut être prescrite pour réguler les taux d’hormones et les cycles menstruels.
Quel que soit votre cas, le meilleur traitement du SOPK reste la prévention. Il est par conséquent indispensable de consulter régulièrement votre gynécologue surtout si vous souffrez d’anomalies semblables à celles que nous venons de décrire. Si vous projetez d’avoir un enfant, IVI peut vous aider à y parvenir. N’hésitez pas à nous contacter, nous vous fixerons un rendez-vous avec nos spécialistes pour examiner votre cas.
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