Le 8e Congrès international IVIRMA s’est tenu du 4 au 6 avril à Palma de Majorque en Espagne. À cette occasion, IVIRMA a pu présenter les résultats de ses dernières recherches portant sur l’édition génétique d’embryons, l’influence du métabolisme et l’étude des vésicules extracellulaires. La clôture du congrès biennal a été marquée par la remise des prix à destination du monde scientifique et de l’univers de la presse. C’est ainsi que le travail des chercheurs internationaux Nuno Costa-Borges, Ashley Moffett, Manuel Tena-Sempere et des journalistes espagnoles Sonsoles Echavarren et Pilar Arranz a été récompensé.
Optimiser la sélection embryonnaire grâce à l’étude des vésicules extracellulaires
« Un meilleur embryon équivaut à de meilleurs résultats de grossesse », tel est le point de départ du sujet d’étude du docteur Diego Marin, embryologue au siège d’IVIRMA (New Jersey), et de Richard T. Scott, PDG d’IVIRMA. Présentée lors du 8e Congrès international IVIRMA, cette étude scientifique s’intitule : Les vésicules extracellulaires peuvent être isolées des milieux de culture avec et sans exposition à des embryons préimplantatoires humains.
L’objet de cette recherche : étudier les vésicules extracellulaires afin d’approfondir les connaissances sur les possibilités de ces particules et leur influence sur le processus de reproduction. Produites par l’embryon, les vésicules extracellulaires jouent un rôle crucial dans le dialogue entre l’embryon et l’endomètre. Le souhait des scientifiques est de démontrer que ces vésicules extracellulaires, sécrétées avant l’implantation de l’embryon, peuvent constituer des biomarqueurs susceptibles d’affiner les méthodes de sélection embryonnaire. In fine, c’est l’accroissement du taux de réussite des traitements de PMA (procréation médicalement assistée) qui est visé. En effet, cette avancée permettrait d’augmenter les taux d’implantation des embryons euploïdes (contenant 46 chromosomes normaux) affichant pour l’heure un score de 70 %.
Vers une optimisation de la sélection embryonnaire
Longtemps, la méthode standard pour la sélection embryonnaire a reposé sur la morphologie de l’embryon. Récemment, les tests génétiques de préimplantation pour l’aneuploïdie (PGT-A) ont permis de perfectionner la sélection des embryons en concentrant les recherches sur leur constitution génétique. Par ailleurs, l’utilisation de dispositifs tels que l’EmbryoScope a permis l’étude des paramètres morphocinétiques (développement de l’embryon). Malgré l’amélioration remarquable apportée par l’étude de la morphologie, de la constitution génétique et des paramètres morphocinétiques, force est de constater qu’environ un tiers des embryons euploïdes ne parviennent pas à s’implanter dans l’utérus.
L’édition génétique embryonnaire présentée en conférence de presse le 5 avril
Lors de la conférence de presse du 5 avril, le docteur Dagan Wells, membre du Comité scientifique du 8e Congrès international IVIRMA et directeur du Centre de recherche fondamentale d’IVIRMA Innovation Oxford, s’est exprimé au sujet de l’édition génétique. Réalisée via la technologie CRISPR (pour Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats, soit : répétitions palindromiques courtes, regroupées et régulièrement réparties), elle agit comme des ciseaux moléculaires, permettant de remplacer les parties lésées de l’ADN (source potentielle de maladies héréditaires) par des éléments sains.
Dans le domaine de la PMA, cette biotechnologie laisse envisager la possibilité d’évaluer les cellules avant le transfert de l’embryon afin de détecter d’éventuelles altérations, voire même de les réparer. Ce progrès technique représente un grand espoir dans la mesure où il optimise les chances de grossesse avec, à la clé, un bébé en bonne santé. En cela, le docteur Dagan Wells se fait l’écho du docteur Juan Carlos Izpisúa qui avait, lors du dernier congrès, mis en exergue le potentiel de la thérapie génique sur l’enrayement du vieillissement et les chances de guérison des maladies congénitales.
Malgré la controverse que suscitent les avancées de l’édition génétique, il est important de débattre des bénéfices et des risques générés par les progrès de cette biotechnologie en termes médicaux, sociétaux ou éthiques. Le groupe IVI envisage d’étudier cette technique qui apporte des réponses fondamentales sur la biologie et le développement des embryons humains.
La remise des prix à l’issue du 8e Congrès international IVIRMA
Le 8e Congrès international IVIRMA s’est achevé par la remise du Prix international de la Fondation IVI et de l’IVIRMA Media Awards.
Le jury était composé des :
- Pr Empre Seli, directeur scientifique d’IVI ;
- Pr Antonio Pellicer, coprésident d’IVI ;
- Pr Nicolás Garrido, directeur de la Fondation IVI ;
- Dr Hugh Taylor, chef du service d’obstétrique et de gynécologie de l’hôpital Yale-New Haven (États-Unis) ;
- Dr Jacques Donnez, de l’Université catholique de Louvain et de la Société de recherche en reproduction (SRI).
Dans la catégorie Recherche clinique et recherche fondamentale, le prix scientifique est revenu à la professeure Ashley Moffett pour son travail sur les interactions cellulaires entre les cellules immunitaires et les cellules trophoblastiques placentaires durant le premier trimestre de la grossesse.
Dans la catégorie Recherche clinique en médecine de la reproduction, le prix scientifique a été décerné au professeur Nuno Costa-Borges pour ses recherches sur le développement de nouvelles stratégies de sauvetage des aneuploïdies chromosomiques dans des ovocytes âgés. Le professeur Manuel Tena-Sempere a quant à lui été distingué pour son étude sur les mécanismes hormonaux et moléculaires du contrôle de la puberté et du fonctionnement du système reproducteur.
Dans la catégorie Santé maternelle et fœtale, le prix IVIRMA MEDIA AWARDS a récompensé la journaliste Sonsoles Echavarren, rédactrice en chef du Diario de Navarra pour son article Environ 30 bébés meurent chaque année en Navarre pendant la grossesse, l’accouchement ou le premier mois de vie.
Dans la catégorie Procréation assistée, c’est Pilar Arranz, de Yo Dona, qui a été récompensée pour son reportage Femme en détresse cherche à avoir un bébé.
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