L’insuffisance ovarienne prématurée, également appelée échec ovarien prématuré (ou IOP pour ses sigles), touche en Europe une femme sur cent parmi les moins de 40 ans. Il s’agit d’un dérèglement ovarien qui se traduit par une aménorrhée et autres symptômes similaires à ceux de la ménopause.
C’est le sujet dont nous allons parler aujourd’hui, avec ses conséquences sur la fertilité. Nous aborderons aussi les traitements qui existent, pour que les femmes qui en souffrent puissent devenir mères. Chez IVI, notre expertise s’étend à ces cas complexes et nous permet de définir des protocoles spécifiques adaptés à chaque patiente.
L’insuffisance ovarienne prématurée : qu’est-ce c’est ?
L’insuffisance ovarienne prématurée ou précoce est également appelée échec ovarien prématuré ou primaire. Concrètement, les ovaires cessent de fonctionner normalement chez des femmes de moins de 40 ans, ce qui implique qu’elles ne produisent pas les quantités adéquates d’œstrogènes et n’ovulent pas régulièrement. Insuffisance ovarienne prématurée et règles irrégulières sont souvent associées, ce qui mène aussi à l’infertilité.
Différences entre échec ovarien prématuré et ménopause précoce
De par les symptômes qu’il présente, l’échec ovarien prématuré est parfois confondu avec la ménopause précoce. Ce sont toutefois des conditions différentes dont les effets sont également différents. La principale distinction est que les femmes qui présentent une ménopause précoce affichent aussi une absence de règles qui rend impossible l’obtention d’une grossesse naturelle. En revanche les femmes atteintes de POF peuvent avoir des cycles irréguliers pendant des années et concevoir naturellement, en dépit de certaines difficultés.
Les causes de l’insuffisance ovarienne prématurée
L’insuffisance ovarienne prématurée est due à des causes diverses.
Changements chromosomiques
Certains troubles génétiques comme le syndrome de Turner ou le syndrome de l’X fragile peuvent entraîner une IOP.
Exposition à des toxines
Les toxines présentes dans la fumée du tabac ou les pesticides, entre autres, peuvent accélérer l’insuffisance ovarienne. C’est pour cela que nous insistons toujours sur le fait que le tabagisme nuit aussi à la fertilité. Dans cet article, nous abordons les effets de la cigarette électronique sur les projets de maternité. Par ailleurs, des traitements comme la chimiothérapie ou la radiothérapie peuvent aussi affecter l’IOP car ils endommagent le matériel génétique cellulaire.
Maladies auto-immunes
L’exposition à un virus pourrait être une autre cause possible, car la réponse immunologique de l’organisme endommage parfois les follicules et les ovocytes. Cela dit les preuves manquent encore concernant le facteur qui déclenche la réponse immunitaire.
Facteurs inconnus
Il est souvent impossible de déterminer l’origine de l’IOP. Le spécialiste pourra demander des tests supplémentaires pour affiner son diagnostic, mais il ne sera pas toujours possible de connaître les causes concrètes de la pathologie.
Sans oublier qu’il existe des facteurs de risque clairs qui augmentent la probabilité de présenter un échec ovarien prématuré :
- l’âge. Le risque augmente entre 35-40 ans, mais l’échec peut, en de rares occasions, se manifester avant 30 ans ;
- les antécédents familiaux ;
- une opération des ovaires subie par le passé.
Quels sont les signes et symptômes de l’insuffisance ovarienne prématurée ?
Nous l’avons vu, les symptômes de l’insuffisance ovarienne prématurée peuvent souvent être confondus avec ceux de la ménopause précoce. En définitive, ils mettent en évidence un déficit d’œstrogènes et peuvent inclure :
- des cycles irréguliers qui durent parfois pendant des années ou se manifestent suite à une grossesse ;
- une survenue après avoir arrêté la prise de contraceptifs oraux ;
- des difficultés à tomber enceinte ;
- des bouffées de chaleur ;
- des sueurs nocturnes ;
- une sécheresse vaginale ;
- une sécheresse oculaire ;
- des hauts et bas émotionnels ou des difficultés à se concentrer ;
- une baisse du désir sexuel.
Conséquences de l’insuffisance ovarienne
L’insuffisance ovarienne prématurée peut avoir plusieurs conséquences, parmi lesquelles :
- Infertilité. L’obtention d’une grossesse n’est pas impossible car il n’y a pas d’aménorrhée (absence de règles), mais elle est plus difficile à cause de l’irrégularité des cycles.
- Ostéoporose. Les œstrogènes étant les hormones qui aident à conserver des os solides, un niveau insuffisant d’œstrogènes va provoquer une ostéoporose. Ce qui explique que l’IOP fragilise les os, qui deviennent plus facilement cassants.
- Dépression et anxiété, conséquences du risque d’infertilité et d’autres complications découlant des faibles taux d’œstrogènes.
- Cardiopathie, dont le risque augmente du fait de la perte précoce d’œstrogènes.
Diagnostic de l’insuffisance ovarienne prématurée
La plupart des patientes présentent peu de symptômes d’IOP. Néanmoins des cycles menstruels irréguliers et des difficultés à obtenir une grossesse constituent en général de bons indices. Pour vérifier le diagnostic, le spécialiste demande en général les tests suivants :
- une analyse hormonale pour contrôler les taux de FSH, œstradiol et prolactine ;
- un caryotype, pour identifier d’éventuelles altérations chromosomiques inusuelles et rechercher des mutations du gène FMR1, associé au syndrome de l’X fragile.
Traitements possibles de l’insuffisance ovarienne prématurée
Les traitements prescrits en cas d’insuffisance ovarienne prématurée ont pour objectif de pallier le manque d’œstrogènes. L’idée consiste à soulager certains de ses effets et à améliorer la qualité de vie de la femme.
Un traitement à base d’œstrogènes peut prévenir l’ostéoporose ou réduire les bouffées de chaleur. Sans oublier que la combinaison œstrogènes + progestérone peut rétablir la régularité des cycles, même si elle ne restaurera pas la fonction ovarienne.
Pour prévenir l’ostéoporose, il est possible d’administrer des suppléments de calcium et de vitamine D, nutriments que l’on trouve également de manière naturelle dans l’alimentation. Ainsi, le spécialiste prescrira une densitométrie pour vérifier s’il convient de supplémenter la patiente.
Être mère malgré l’IOP (h2)
Aucun traitement ne permet de rétablir la fertilité mais la reproduction assistée peut aider les femmes qui souffrent d’IOP à avoir un enfant. La FIV est une possibilité, avec les propres ovules de la patiente ou avec des ovules donnés. L’expert en fertilité décidera du traitement le plus adapté pour augmenter les chances de parvenir à la grossesse.
En général, si une femme n’a pas eu ses règles pendant plus de trois mois, elle doit consulter son médecin. Cela peut être dû à différents facteurs allant d’une grossesse au stress en passant par des changements alimentaires ou une modification de l’activité physique. Toutefois il est toujours conseillé de faire un bilan afin de déterminer l’origine de cycles irréguliers.
IVI peut vous y aider si vous voulez devenir mère mais que vous n’arrivez pas à tomber enceinte. Demandez une première consultation avec l’un de nos experts et nous évaluerons votre situation compte tenu de tous les facteurs. Appelez-nous ou renseignez notre formulaire électronique et notre équipe vous contactera pour dissiper vos doutes.
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