Devenir mère à 40 ans n’est, de nos jours, plus un exploit. Si tomber enceinte naturellement après la quarantaine est plus rare, une maternité tardive reste tout à fait envisageable grâce aux progrès de la science et de la PMA (procréation médicalement assistée). Comment concrétiser un projet de maternité alors que la fertilité féminine décroît spontanément ? Quels sont les risques associés à une grossesse tardive ? Quelles techniques de procréation peuvent optimiser la sécurité des futures mères et des enfants à naître ? Mère à 40 ans : gros plan sur la maternité tardive et les réponses que la PMA peut apporter.
Mère à 40 ans : qu’est-ce que ça change ?
Même si chaque patiente est unique, on le sait, l’âge de la femme est un des facteurs majeurs impactant la fertilité et les probabilités de procréer. Ceci est dû à la diminution de la réserve ovarienne à mesure que le temps passe. En clair, à la naissance, les petites filles disposent d’une réserve ovarienne d’un à deux millions d’ovocytes. À la puberté, le stock compte encore 300 000 à 500 000 ovocytes. À 37 ans le chiffre ne dépasse pas les 25 000. À 40 ans, le nombre de follicules primordiaux n’est plus que de 10 000.
Un épuisement de la réserve ovarienne sans possibilité de se renouveler corrélée à une baisse de qualité des ovocytes due au vieillissement explique en grande partie le déclin naturel de la fertilité féminine. Cet état de fait conduit de plus en plus de femmes vers la médecine reproductive. Dans les centres IVI, plus de 40 % des consultations concernent des femmes souhaitant devenir mères à plus de 40 ans.
Mère à 40 ans : les risques mesurés de la PMA pour les femmes
Lorsqu’une patiente émet le souhait de devenir mère à 40 ans par le biais de la PMA, il est d’usage de commencer par évaluer la balance bénéfice-risque du traitement envisagé. En amont, le devoir du spécialiste est d’informer sa patiente sur les risques qu’une grossesse tardive fait peser sur sa santé.
Les risques de mortalité maternelle
À l’instar de nombreuses procédures médicales ou interventions chirurgicales, des taux de mortalité plus élevés en raison de l’âge sont constatés lors de grossesse tardive. D’après les statistiques, la mortalité durant la grossesse ou l’accouchement est trois fois plus élevée pour les femmes de plus de 40 ans que pour les femmes plus jeunes. Toutefois, dans les pays industrialisés, ces chiffres ne dépassent pas une vingtaine de cas pour 100 000 grossesses (ces chiffres prennent en compte les grossesses spontanées dont les risques n’ont pas été évalués en amont).
Les risques de complication durant la grossesse
Avec l’âge, la grossesse et l’accouchement peuvent être accompagnés de complications telles que :
- diabète ;
- hypertension artérielle (HTA) ;
- prééclampsie ;
- décollement du placenta ;
- césarienne…
Il faut cependant noter qu’avant de mettre en œuvre un traitement de PMA quel qu’il soit, les spécialistes de la procréation prennent soin de contrôler minutieusement l’état de santé de leurs patientes afin d’éviter toute prise de risques non souhaitables. À cette occasion, certains freins à la conception sont évoqués. Il s’agit entre autres de l’addiction au tabac, à l’alcool ou aux drogues et des problèmes liés à un IMC (indice de masse corporel) supérieur ou inférieur au « seuil normal ».
Mère à 40 ans grâce à la PMA : quels risques pour l’enfant ?
Lors d’une grossesse tardive, les risques pour l’enfant à naître sont :
- la prévalence d’anomalies génétiques ;
- l’augmentation des malformations congénitales ;
- la prématurité.
Dans les centres IVI, pour écarter au maximum ce genre de risques, les spécialistes proposent aux femmes qui souhaitent devenir mères à 40 ans toute une série d’examens et de tests modernes pour dresser la carte chromosomique de l’embryon avant son implantation. Ceci nous permet donc de choisir que les embryons sains pour le transfert et d´optimiser les chances de mener sa grossesse à terme. Pour atteindre cet objectif, les praticiens peuvent avoir recours au test génétique préimplantatoire (PGT) et aux tests prénatals non invasifs lorsque la patiente est déjà enceinte pour écarter les altérations chromosomiques les plus fréquentes.
La PMA à 40 ans : les taux de succès
Dans les cliniques IVI, grâce aux différentes techniques de sélection embryonnaire appliquées selon l’âge de la patiente, le taux de grossesse cumulatif est de :
- 78,5 % avant 29 ans ;
- 75,9 % entre 30 et 34 ans ;
- 68,8 % entre 35 et 39 ans ;
- 62,1 % entre 40 et 44 ans.
Le taux de succès des traitements de PMA à 40 ans est étroitement lié à la qualité des embryons, découlant elle-même de la qualité des ovocytes. C’est la raison pour laquelle, dans certains cas, pour pallier une réserve ovarienne déficiente ou de faible qualité, la patiente sera dirigée vers le don d’ovocyte. Ce traitement reposant sur une fécondation in vitro (FIV) avec les ovocytes jeunes d’une donneuse anonyme permet à la patiente de porter elle-même son bébé, car l´utérus ne vieillit pas à la même vitesse. En définitive, si les ovocytes vieillissent, l’utérus, de son côté, reste intact. Le taux de succès cumulatif atteint ici 79,6 %.
Lorsque les conditions s’y prêtent, la solution alternative réside dans les techniques de préservation de fertilité. Dans ce cas de figure, les ovocytes de la patiente sont prélevés avant ses 35 ans (âge auquel on assiste à un net déclin de la réserve ovarienne) puis mis à l’abri par le biais de la cryoconservation. Des années plus tard, lorsqu’arrive le moment opportun de fonder une famille, les ovocytes sont prêts à être fécondés. Pour la patiente, cette méthode présente l’avantage d’utiliser ses propres gamètes pour devenir mère à 40 ans sans être prisonnière de son horloge biologique.
Vous souhaitez obtenir un supplément d’information sur le don d’ovocyte, les techniques de préservation de fertilité ainsi que les dispositifs mis en place par les cliniques IVI pour aider les femmes à devenir mères à 40 ans ? N’hésitez pas à nous contacter au 08 00 941 042 (numéro gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185. Vous pouvez également nous contacter en remplissant notre formulaire en ligne.
2 commentaires
J’ai 41 ans, je viens de me pratiquer une fic ICSI, le 100% de mes ovocytes sont fécondes, et en +de bonne qualité, on a fait une implantation de 2 embryons à jour 3, et 4 sont congeles, dans la échographie mon gyneco m’a dit que mon endometrio est parfaitement, c’est trop haute la possibilité de tomber enceinte ?
Bonjour Diana, c’est votre spécialiste qui vous pourra informer des taux de succès selon votre cas et histoire médicale. Nous éspérons que vous aurez des bonnes nouvelles bientôt !