Le tabou de la PMA est-il toujours réel ? L’infertilité est un phénomène mondial qui concerne des millions de couples et de femmes. En France, un couple sur huit consulte pour des problèmes de conception. Malgré cela, nous nous interrogeons encore sur les difficultés des personnes concernées pour évoquer ce problème auprès de leurs proches.
Cette question fait l’objet du troisième bloc de questions de l’étude sur les tendances en matière de fertilité et de maternité menée par IVI en collaboration avec GFK. Les réponses apportées nous ont permis de recueillir des informations intéressantes sur le niveau d’acceptation des femmes concernant la PMA, ou sur le manque de connaissances associé aux problèmes de fertilité et aux traitements existants pour les résoudre. Nous allons maintenant analyser ces résultats avec l’aide du Dr Clara Colomé, directrice d’IVI Mallorca.
Le tabou de la PMA existe-t-il ?
La PMA est une branche de la médecine relativement récente. En ce qui concerne la France, Amandine, le premier bébé né après un traitements de fertilité (« bébé éprouvette ») a fêté ses 40 ans en 2022. Il s’agit pourtant d’une discipline médicale qui a progressé très rapidement. Le nombre de patients connaît sans doute aujourd’hui une croissance exponentielle.
« La PMA est une discipline très récente. Or, depuis peut-être une dizaine d’années, les traitements commencent à être de plus en plus connus. Autrefois, c’était un vrai tabou, on n’évoquait jamais cette question. C’était un problème », nous rappelle le Dr Clara Colomé. Elle-même affirme que maintenant ses patients sont très sereins lorsqu’ils arrivent en consultation. Ils évoquent la question avec leur entourage, leur famille ou leurs amis. L’aspect tabou de la PMA a donc fortement diminué.
Cela se reflète dans le pourcentage de femmes, 67,6 %, qui suivraient un traitement de fertilité pour accéder à la maternité. De même, 20 % des femmes interrogées qui ont un enfant sont passées par une PMA. Par ailleurs, près de 71 % des femmes interrogées par IVI connaissent quelqu’un qui a, ou qui a eu, des problèmes pour avoir un enfant. Ceci est la preuve, s’il en est, que cette question est désormais ouvertement évoquée.
Raisons invoquées pour ne pas se soumettre à une PMA
Mais ces résultats nous montrent aussi que 32,4 % des femmes interrogées ne savent pas si elles seraient prêtes à suivre un traitement. De même 10 % le refuseraient. Autrement dit, plus d’un tiers des femmes se pose encore des questions. Elles évoquent principalement des conséquences d’ordre médical (la pression psychologique, l’effet des hormones) et l’incertitude quant à la durée éventuelle du processus.
Ces réactions sont directement liées au niveau de connaissance des femmes interrogées sur les questions d’infertilité et les traitements permettant d’avoir des enfants. Et, même si une femme sur sept déclare connaître quelqu’un dans sa famille ou parmi ses amis qui a recouru à une PMA pour fonder une famille, on reste surpris par le peu de connaissance manifesté autour des problèmes et des solutions pratiques en matière d’infertilité.
Que savez-vous de la fertilité ?
Entre 35 % et 60 % des femmes interrogées estiment être suffisamment informées dans ce domaine. On remarque cependant que, d’après l’enquête réalisée, le niveau de connaissance des Françaises peut être considéré comme « moyen-faible ». D’une part, on constate que la majorité d’entre elles fixe à 36 ans l’âge à partir duquel la fertilité de la femme commence à ralentir. D’autre part, les femmes interrogées qui n’ont jamais eu de problèmes de fertilité pensent (à tort) que la fécondité diminue à partir de 40 ans.
Le Dr Colomé commente ainsi ces résultats : « Depuis le changement de la loi Bioéthique, les femmes sont davantage sensibilisées et informées en matière de réserve ovarienne et d’âge. Mais, dans le même temps, les femmes qui ont aujourd’hui plus de 38 ans, n’ont pas été informées en temps voulu. Pour ces dernières, c’est leur gynécologue qui doit maintenant leur faire passer le message, il faut également les informer à travers d’autres moyens de communication ».
Les idées reçues en matière de grossesses multiples
Un autre résultat a particulièrement attiré notre attention. En effet, 82,6 % des femmes interrogées croient que les traitements de fertilité provoquent des grossesses gémellaires.
Cette idée reçue qui associe grossesses multiples et PMA est très présente depuis des décennies dans notre société. Toutefois, chez IVI, et grâce aux progrès constants réalisés dans le domaine de la reproduction, nous procédons dans la quasi-totalité des cas de PMA au transfert d’un embryon unique.
Et, ce sont les professionnels de santé eux-mêmes qui doivent transmettre les bonnes informations, conclut le Dr Colomé. « Je crois vraiment qu’une bonne formation des médecins, donc, de nous-mêmes, est indispensable. Il suffit parfois simplement d’expliquer à nos collègues que, si, au cours d’une échographie, ils constatent chez leur patiente une faible réserve ovarienne, ils doivent alors bien lui expliquer ce que cela implique. Il est important, en France comme en Espagne, de bien former nos professionnels de santé pour qu’ils soient sensibilisés à l’importance de cette question ».
Une première consultation est essentielle
L’équipe d’IVI se tient à votre disposition pour vous transmettre toutes les informations dont vous avez besoin si vous souhaitez avoir un enfant. Vous pouvez réaliser votre première consultation en ligne avec un de nos spécialistes. Nous analyserons votre cas. Vous pourrez ainsi découvrir le protocole le mieux adapté à votre cas et bien comprendre les différentes étapes de ce parcours. Si vous souhaitez nous contacter, n’hésitez pas à remplir notre formulaire de contact.
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