Mutation génétique, obstruction des canaux, dérèglement hormonal, dysfonctionnement érectile, troubles de l’éjaculation, anomalies du sperme : au total, 30 % des cas d’infertilité sont d’origine masculine. Entre examen clinique et spermogramme, comment les médecins posent-ils leur diagnostic ? Antibiothérapie, chirurgie ou PMA (procréation médicalement assistée) : quel traitement contre l’infertilité masculine peut être proposé ? Nous vous disons tout que vous devez savoir sur l’infertilité masculine.
Quels sont les symptômes de l’infertilité masculine ?
Certains signes cliniques peuvent être révélateurs de dysfonctionnements associés à l’hypo fécondité. Il peut s’agir, entre autres, de gonflement ou de douleurs au niveau des testicules, de troubles de la miction, d’écoulement urétral… Dans la plupart des cas, l’infertilité masculine se fait discrète, voire « silencieuse ». C’est donc l’incapacité à concevoir un enfant (au bout d’un an de rapports réguliers et non protégés) qui constitue le principal symptôme de l’infertilité masculine.
Les causes de l’infertilité masculine
Les causes de l’infertilité masculine peuvent être d’origine :
- Infectieuse (infection urinaire causée par un staphylocoque, infection de la prostate, voire infection sexuellement transmissible comme la chlamydia) ;
- Génétique (troubles génétiques de la spermatogénèse tels que syndrome de Klinefelter, microdélétion du chromosome Y ou fibrose kystique) ;
- Organique (cryptorchidie) ;
- Traumatique ou neurologique (séquelles faisant suite à traitement médical de type chimiothérapie et radiothérapie, vasectomie, anéjaculation ou éjaculation rétrograde provoquées par une lésion de la moelle épinière…) ;
- Immunologique (anticorps anti-spermatozoïdes) ;
- Toxique (facteurs environnementaux, perturbateurs endocriniens, alcool, tabac, drogue…)
- Central (provoquant des altérations hormonales telles que l’hypogonadisme hypogonadotrope)
- Vasculaire (varicocèle).
Infertilité masculine : l’examen clinique et le spermogramme
Afin de proposer le meilleur traitement contre l’infertilité masculine, le spécialiste prescrit un certain nombre d’analyses, dont un examen clinique. À ce stade, plusieurs critères sont passés en revue, comme le poids et la taille du patient, ainsi que sa pression artérielle.
L’attention se porte également sur des signes éventuels d’hypospadias (malformation de l’urètre), d’infection urinaire ou d’urétrite, d’antécédents chirurgicaux, de varicocèle, voire de gynécomastie (développement excessif des glandes mammaires). L’examen clinique peut se compléter en fonction des cas par :
- Une échographie des testicules et des voies génitales ;
- Une exploration hormonale ;
Au-delà de ces analyses, l’examen fondamental pour explorer la fertilité masculine demeure le spermogramme. Ici, trois paramètres sont étudiés :
- La concentration des spermatozoïdes (recherche d’oligospermie, lorsque le nombre de spermatozoïdes est inférieur à 15 millions/ml, ou recherche d’azoospermie, lorsque les spermatozoïdes sont totalement absents de l’éjaculat) ;
- La mobilité des spermatozoïdes (recherche d’asthénozoospermie, lorsque la mobilité des spermatozoïdes est réduite) ;
- La morphologie des spermatozoïdes (recherche de tératozoospermie, lorsque le nombre de spermatozoïdes morphologiquement anormaux est élevé).
Comment mener un traitement contre l’infertilité masculine ?
Lorsque le spécialiste a tous les résultats en main, il est en mesure d’évoquer les pistes de traitements éventuels avec son patient.
- Certains troubles de l’infertilité masculine peuvent être traités par voie médicamenteuse, comme la prescription d’antibiotiques pour une infection de la prostate ;
- Les hormones pour pallier une défaillance du fonctionnement testiculaire ;
- Les corticoïdes dans certains cas d’infertilité d’origine immunologique comme la production d’anticorps anti-spermatozoïdes.
La chirurgie peut aussi trouver son indication dans certaines manifestations physiologiques telles que :
- L’obstruction épididymaire (traitement proposé : anastomose épididymo-déférentielle permettant le rétablissement de la communication entre le canal déférent et l’épididyme) ;
- La vasectomie (traitement proposé : chirurgie réparatrice visant à rétablir la perméabilité des canaux déférents) ;
- La varicocèle testiculaire (traitement proposé : embolisation de la veine spermatique dans sa portion haute afin d’éviter le reflux sanguin).
Traitement contre l’infertilité masculine : les réponses de la PMA
Lorsque les traitements médicaux ou chirurgicaux ne sont pas envisageables, la procréation médicalement assistée (PMA) reste la meilleure option. Chez IVI, différentes méthodes de traitement contre l’infertilité masculine peuvent être proposées. Il s’agit notamment de :
L’insémination artificielle (IA) (méthode la plus ancienne et la plus simple de médecine de procréation assistée) permet d’accroître les chances de fécondation en plaçant le sperme dans la cavité utérine. Cette intervention est effectuée soit avec le sperme du patient, soit avec le sperme d’un donneur.
L’ICSI (en anglais Intra Cytoplasmic Sperm Injection) ou micro-injection intracytoplasmique consiste à mettre en contact direct un ovocyte et un spermatozoïde sélectionné pour son aptitude fécondatrice. Cette fécondation in vitro ciblée nécessite un échantillon de sperme par voie naturelle ou par biopsie testiculaire. Facilitant le processus de fécondation, ce procédé est parfaitement adapté aux cas d’oligospermie (faible nombre de spermatozoïdes), d’asthénozoospermie (faible mobilité des spermatozoïdes) ou de tératozoospermie (spermatozoïdes de forme anormale).
La FIV Genetic, combinant FIV (fécondation in vitro) et PGT-A (test génétique préimplantatoire pour dépister les aneuploïdies) permet d’écarter les embryons présentant des anomalies chromosomiques (syndrome de Down, Turner ou Klinefelter).
Don de sperme face à l’infertilité masculine
Le don de sperme est préconisé notamment en cas de détection de pathologie importante, d’absence de spermatozoïdes dans l’éjaculat ou dans la biopsie testiculaire, d’anomalies chromosomiques du sperme…
La méthode MACS (en anglais Magnetic Activated Cell Sorting) est une technique grâce à laquelle de minuscules particules magnétiques s’attachent aux spermatozoïdes qui ont peu de chances de survie et sont voués à mourir avant la fécondation. Ce tri cellulaire immunomagnétique permet de ne sélectionner que les spermatozoïdes sains, présentant les meilleures propriétés pour un traitement de PMA. La technique MACS optimise les probabilités de réussite de l’insémination artificielle, la fécondation in vitro (FIV) et la FIV ICSI.
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