Suite à votre traitement de procréation médicalement assistée (PMA), vous avez réalisé un test de grossesse. Vous êtes bien enceinte ! Tout au long de votre gestation, vous allez bénéficier d’un suivi médical de votre gynécologue ou votre sage-femme. Au cours de vos rendez-vous, on vous pratiquera différents examens pour vérifier le bon déroulement de votre grossesse. Les hématomes dans l’utérus font partie des complications qui peuvent être mises en évidence lors de ces contrôles. Souvent bénins, ils peuvent nécessiter des mesures de mise au repos. Découvrez à quoi correspond exactement un hématome décidual et un hématome rétroplacentaire. Quels sont les risques associés ? Informez-vous également sur la manière de détecter ce type d’hématome lié à la grossesse. Quelle est la prise en charge qui peut vous être proposée si vous êtes affectée ?
Qu’est-ce qu’un hématome dans l’utérus, ou hématome intra-utérin ?
Un hématome dans l’utérus est un épanchement de sang à l’intérieur de la cavité utérine. On parle aussi d’hématome intra-utérin. Cet hématome lié à la grossesse correspond, plus précisément, à une accumulation de sang entre le placenta ou le tissu chorionique et le revêtement interne de l’utérus. On distingue plusieurs types d’hématomes intra-utérins. L’hématome sous-chorionique se situe entre le chorion (la membrane qui entoure le bébé, reliée au placenta) et la paroi utérine (l’endomètre). L’hématome décidual et l’hématome rétroplacentaire se localisent entre l’endomètre et le placenta. Le sang responsable de la formation de ces hématomes provient, la plupart du temps, d’une hémorragie. Celle-ci se produit à cause de la rupture d’une veine ou le décollement des membranes placentaires.
Quelles sont les conséquences des hématomes utérins pendant la grossesse ?
La gravité des hématomes dans l’utérus dépend de leur localisation et de leur taille. L’hématome sous-chorionique est, dans la grande majorité des cas, sans conséquence. L’hématome décidual, se manifeste souvent sur une petite partie au bord du placenta durant le premier trimestre de grossesse. On parle alors d’hématome décidual marginal. Celui-ci peut augmenter le risque de fausse couche. Cela n’est toutefois pas systématique. L’hématome rétroplacentaire, qui généralement s’associe à un détachement partiel ou total du placenta après le 5 à 6e mois de grossesse, constitue la forme d’hématome la plus préoccupante. Le décollement du placenta de la paroi utérine et la poche de sang qui s’intercale entre les membranes peuvent entraîner une diminution ou un arrêt des échanges entre la mère et le fœtus, allant jusqu’à provoquer un accouchement prématuré.
Quels sont les symptômes de l’hématome décidual ou de l’hématome rétroplacentaire ?
Si vous êtes concernée par un hématome intra-utérin, vous pouvez faire l’objet de saignements vaginaux de couleur rouge ou sombre. Vous pouvez aussi ressentir des douleurs ou une sensibilité au niveau de l’utérus. Il est également possible que vous ne remarquiez aucun signe spécifique. L’hématome utérin pendant la grossesse se diagnostique par le biais d’une évaluation clinique. Une échographie est habituellement pratiquée par le gynécologue pour visualiser et mesurer la lésion. Des examens en laboratoire peuvent être réalisés en complément. En l’absence de symptômes, l’hématome décidual ou rétroplacentaire est couramment détecté à l’occasion d’une échographie de routine.
Hématomes intra-utérins au cours de la grossesse : quels sont les facteurs de risque ?
Les causes des hématomes dans l’utérus pendant la grossesse, et plus globalement les causes des ruptures veineuses ou des décollements placentaires qui entraînent leur apparition, ne s’identifient pas clairement. Plusieurs facteurs susceptibles de favoriser la survenue de ces états pathologiques ont cependant été mis en évidence, dont :
- la consommation de tabac,
- la présence de lésions abdominales,
- l’hypertension artérielle chronique ou induite par la grossesse,
- l’âge de la femme enceinte (plus de 40 ans),
- les infections du chorion,
- les vascularites et autres troubles vasculaires,
- les traumatismes abdominaux.
Quelle est la prise en charge en cas d’hématome dans l’utérus pendant la gestation ?
Si le gynécologue détecte un hématome sous-chorionique ou un hématome décidual marginal, il vous demandera de limiter votre activité et mettra en place un suivi plus rapproché. Les petits hématomes se résorbent spontanément la plupart du temps. Si votre hématome ne disparaît pas et augmente en taille, certaines mesures de prévention seront décidées, par exemple un repos absolu et une abstinence sexuelle. L’hématome rétroplacentaire peut constituer une urgence médicale. S’il survient, une hospitalisation, voire un accouchement rapide peuvent être nécessaires. L’accouchement par voie basse après déclenchement est possible si la grossesse est à terme, en l’absence de contre-indication imposée par l’état de la mère ou du bébé.
Quand faut-il consulter en cas de saignements pendant la grossesse ?
Les saignements vaginaux sont relativement fréquents durant le premier trimestre de grossesse. Ils peuvent être liés à l’apparition d’un hématome dans l’utérus, mais pas seulement. Le col de l’utérus, plus fragile pendant la gestation, peut notamment saigner après un examen gynécologique ou un rapport sexuel. Une petite quantité de sang peut aussi s’écouler en tout début de grossesse suite à l’implantation de l’embryon dans la muqueuse utérine. Les saignements au premier trimestre sont peu alarmants. Il est néanmoins recommandable de consulter votre gynécologue ou votre sage-femme si vous en faites l’expérience et qu’ils s’intensifient, se prolongent ou sont accompagnés de douleurs abdominales, ou tout simplement s’ils vous préoccupent. En cas de saignements génitaux à partir du deuxième trimestre, il est nécessaire de vous rendre à la maternité en urgence afin d’obtenir une prise en charge rapide et adaptée.
Vous présentez des facteurs de risque et vous craignez les hématomes utérins pendant la grossesse ? Vous avez d’autres préoccupations concernant votre parcours de PMA et votre gestation à venir ? Afin de vous accompagner au mieux dans le cadre de votre traitement de PMA, les cliniques IVI vous proposent leur programme IVI Care. Celui-ci inclut l’ensemble des examens et analyses nécessaires pour évaluer votre fertilité, ainsi qu’un soutien psychologique pour vous aider à surmonter vos éventuelles angoisses. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez la moindre question ou si vous souhaitez obtenir des informations plus détaillées.
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