Dérivé des termes grec et latin pré (avant), méno (règles ou menstruations) et pause (arrêt), la préménopause désigne l’épisode transitoire avant l’aménorrhée définitive ou cessation durable des règles. Durant cette période précédant la ménopause pouvant varier selon les cas de quelques mois à plusieurs années, les fluctuations des niveaux d’hormones affectent le cycle. Pour en savoir plus sur ce phénomène physiologique naturel touchant toutes les femmes, voyons ensemble quels sont les symptômes de la préménopause, ses impacts sur la fertilité et les moyens mis en œuvre par la PMA (procréation médicalement assistée) pour y répondre.
La préménopause, qu’est-ce que c’est ?
Annonciateurs de la ménopause, les symptômes de la préménopause sont induits par l’épuisement de la réserve ovarienne (nombre de follicules ovariens inférieur à 1000). Ceci conduit à l’arrêt total de la production d’œstrogènes et de progestérone. Les conséquences de ce changement hormonal ? L’endomètre n’est plus sollicité, ce qui signe ainsi l’arrêt des règles.
La ménopause survient généralement entre 45 et 55 ans. On parle de ménopause confirmée après une année entière sans cycles menstruels.
Dans certains cas, la ménopause se produit avant la quarantaine. Il s’agit alors de ménopause précoce ou d’insuffisance ovarienne prématurée (IOP). Elle peut résulter de :
- Traitements altérant l’activité ovarienne (ovariectomie, chimiothérapie, radiothérapie…) ;
- Certaines anomalies génétiques ou maladies auto-immunes (syndrome de Turner, diabète insulinodépendant…) ;
- Certains facteurs héréditaires.
Symptômes de la préménopause : cycles irréguliers et prise de poids
Lors de la préménopause, le cycle menstruel peut se révéler plus long ou plus court que d’habitude. Les saignements quant à eux peuvent être plus légers ou plus abondants et s’accompagner de douleurs prémenstruelles plus intenses (seins tendus et douloureux, ballonnement abdominal dû à l’absence de progestérone).
La préménopause peut parfois entraîner une prise de poids et une modification de la silhouette. En effet, faute d’œstrogènes, les graisses ont tendance à se concentrer au niveau de la ceinture abdominale.
Bouffées de chaleur : un des premiers symptômes de la préménopause
Les bouffées de chaleur font partie des symptômes de la préménopause les plus courants. Elles se caractérisent par une sensation soudaine de chaleur dans le haut du corps : thorax, épaules, cou et visage. Elles s’accompagnent fréquemment de transpiration abondante ou de frissons. Des rougeurs peuvent apparaître sur la poitrine, le dos et les bras.
Les bouffées de chaleur surviennent généralement durant l’année précédant la fin des règles et peuvent se poursuivre plusieurs années après la ménopause. Jusqu’à trois femmes sur quatre subissent ce phénomène aussi appelé bouffées vasomotrices.
Conséquences des bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes peuvent nuire à la qualité du sommeil. Par effet domino, elles peuvent avoir une influence sur la sensation de fatigue, de concentration et de perte de mémoire.
Sautes d’humeur, dépression et anxiété en période de préménopause
Le risque de dépression et d’anxiété est plus élevé pendant la période de la préménopause. Les fluctuations hormonales peuvent induire cet état de fait. Les sautes d’humeur, l’anxiété et les troubles de l’humeur peuvent aussi trouver leur origine dans les symptômes de la préménopause eux-mêmes. En effet, la perte de fertilité, les modifications physiques, les bouffées de chaleur et le manque de sommeil peuvent également faire le lit de la dépression.
Troubles génito-urinaires, ces symptômes de la préménopause qui impactent la libido
De faibles niveaux d’œstrogène peuvent rendre la paroi vaginale plus sèche ou plus mince, provoquant ainsi des démangeaisons, des brûlures, des douleurs ou de la gêne. Cela peut également rendre les rapports intimes douloureux et causer de petites lésions exposant à un risque plus élevé de maladies sexuellement transmissibles (IST ou MST).
Cystite, incontinence, plancher pelvien relâché : de nombreuses femmes développent des problèmes urinaires pendant la préménopause. La chute des niveaux d’œstrogène rend plus sensibles les muqueuses de la zone urogénitale. L’urètre fragilisé laisse passer les bactéries qui peuvent ainsi coloniser la vessie. L’infection urinaire la plus répandue, la cystite, se traduit par de fréquentes envies d’uriner, des picotements ou des brûlures durant la miction ou des urines teintées de sang.
Autre symptôme de la préménopause, l’incontinence touche près d’une femme sur trois. Il peut s’agir d’une incontinence d’urgence (impossibilité de se retenir) voire une incontinence d’effort (sous l’effet d’un éternuement, d’une quinte de toux, lors d’une séance de sport ou en éclatant de rire).
Préménopause et fertilité : les réponses de la PMA
Lors de la première consultation organisée dans les centres IVI, une question revient souvent : est-il encore temps de devenir mère malgré les symptômes de la préménopause ? La réponse est oui.
Pour pallier le déclin de la fertilité, symptôme majeur de la préménopause, deux traitements peuvent être préconisés :
- Le don d’ovocyte – dont le taux de succès dépasse 60 % – consiste à procéder à une fécondation in vitro (FIV) avec les ovocytes issus d’une donneuse anonyme ;
- La préservation de la fertilité par congélation des propres ovocytes de la patiente. Conseillée avant l’âge de 38 ans, cette technique permet de recueillir des ovocytes de bonne qualité qui seront utilisés lors d’une fécondation in vitro au moment que la patiente jugera opportun.
Une troisième piste encore en phase expérimentale repose sur la réactivation des follicules ovariens contenant l’ovocyte. Cette technique de rajeunissement des ovaires permettrait de proposer aux patientes souffrant d’insuffisance ovarienne ou de ménopause précoce un traitement de PMA avec leurs propres ovocytes.
En Espagne, le collège de gynécologie fixe la limite d’âge recommandée pour recourir à un traitement de PMA à 50 ans.
Vous souhaitez obtenir un supplément d’information sur les techniques de préservation de fertilité, le rajeunissement ovarien ou le don d’ovocyte ainsi que les différents dispositifs proposés par les cliniques IVI pour accompagner les femmes préménopausées dans leur désir de maternité ? N’hésitez pas à nous contacter au 08 00 941 042 (numéro gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185. Vous pouvez également nous contacter en remplissant notre formulaire en ligne.
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