fbpx
6 juin 2023

Quelle est la Réserve Ovarienne et son Importance pour la Fertilité

réserve ovarienne
Par le Comité de rédaction Blog IVI

La réserve ovarienne désigne le stock d’ovocytes présents dans les ovaires d’une femme à un moment M. Cette « provision » de follicules a des conséquences sur les chances de concevoir un enfant et fait donc partie des critères pris en compte lors d’un bilan de fertilité. Qu’est-ce qu’une réserve ovarienne normale ? Comment évolue la réserve ovarienne au fil de l’âge ? Quels examens permettent de l’évaluer ? En quoi le bilan de la réserve ovarienne peut-il aider les spécialistes à choisir le traitement de PMA le plus adapté ? Réserve ovarienne : la qualité et la quantité des ovules varient en fonction de l’âge. On vous explique pourquoi.

Quels facteurs peuvent affecter la réserve ovarienne ?

La réserve ovarienne se constitue lors de la vie intra-utérine. Elle atteint 5 à 7 millions de follicules ovariens à 5 mois de grossesse. Ce chiffre baisse ensuite : il n’est plus que de 1 à 2 millions à la naissance. Il descend à 400 000 à la puberté, puis frôle les 25 000 à 37 ans. On assiste à partir de cet âge à un net fléchissement. Le nombre de follicules primordiaux n’est plus que de 10 000 à 40 ans et finit par plafonner à moins de 1 000 lors de la ménopause.

Ce phénomène nommé atrésie folliculaire est très marqué entre 35 et 43 ans. Ici, contrairement aux hommes chez qui la production de spermatozoïdes est constante à partir de la puberté, la réserve ovarienne ne se renouvelle pas. Elle est constituée une fois pour toutes et décroît avec l’âge, à chaque cycle menstruel. Dans le cadre de la PMA (procréation médicalement assistée), le niveau de la réserve ovarienne reflète les chances de réponse aux traitements tels que la stimulation ovarienne.

L’âge est donc sans aucun doute l’un des facteurs fondamentaux qui affectent la réserve ovarienne. D’une part, le capital ovocytaire s’épuise progressivement. Chaque cycle menstruel provoque la perte de près d’un millier d’ovocytes. En outre, au fil de l’âge, la qualité des ovocytes encore présents décline graduellement. Ce phénomène naturel entraînant une chute inéluctable de la fécondabilité des cellules accroît les problèmes d’infertilité rencontrés par les femmes après 40 ans.

 

En pratique, la probabilité de conception par cycle est de :

  • 25 % pour les femmes de 25 ans ;
  • 12 % pour les femmes de 35 ans ;
  • 6 % pour les femmes de 42 ans.

Cumulés sur deux ans, les chiffres atteignent :

  • 90 % des femmes âgées de 25 ans ;
  • 45 % des femmes âgées de 35 ans ;
  • 12 % des femmes âgées de 42 ans.

Il existe d’autres facteurs qui influencent la réserve ovarienne, parmi lesquels :

  • Traitements préalables de chimiothérapie ou de radiothérapie
  • Le style de vie. À cet égard, il est important de surveiller le surpoids et d’adopter un régime alimentaire qui inclut les nutriments, les vitamines et les minéraux nécessaires. Des habitudes toxiques telles que le tabac ou l’alcool influencent également la réserve ovocytaire et la qualité des ovocytes, tout comme le stress. Il est également conseillé de pratiquer régulièrement de l’exercice.

 

Comment évaluer la réserve ovarienne?

Afin de savoir si les ovaires sont en capacité de répondre à une stimulation ovarienne, une évaluation de la réserve ovarienne est prescrite lors du bilan d’infertilité. Deux examens sont mis en œuvre pour sonder la réserve ovarienne : l’étude hormonale basale et le comptage des follicules antraux (CFA) par échographie endovaginale.

L’étude hormonale basale permet de mesurer les hormones suivantes :

  • L’hormone antimullérienne (AMH) sécrétée par les follicules ovariens dont le taux sanguin est d’autant plus important que le nombre de follicules ovariens est élevé. Par conséquent, un faible taux d’AMH signale une réserve ovarienne basse, où il ne reste que peu de follicules. Un taux indétectable d’AMH peut être révélateur d’une insuffisance ovarienne. Ce cas de figure est jugé normal pour une femme qui approche de la ménopause. A contrario, des taux très élevés d’AMH peuvent être le signe de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), caractérisé par la présence de nombreux petits follicules ovariens. Le dosage de l’hormone antimullérienne (AMH) peut être effectué à n’importe quel moment du cycle menstruel.
  • L’hormone folliculo-stimulante (FSH) qui orchestre le cycle menstruel en stimulant la production de l’ovule et en agissant sur les follicules ovariens. Son dosage est réalisé entre le 3e et le 5e jour du cycle menstruel. Un taux élevé de cette hormone responsable de la croissance des follicules peut être révélateur d’une insuffisance ovarienne.
  • La LH (hormone lutéinisante) contribuant à la maturation du follicule ovarien. L’augmentation de sa concentration au 14e jour du cycle féminin déclenche l’ovulation.
  • L’œstradiol dont l’étude entre le troisième et le cinquième jour du cycle est interprété avec le résultat de FSH et est aussi un indicateur de la réserve ovarienne

Le comptage des follicules antraux (CFA) par échographie endovaginale associé au dosage hormonal basal est essentiel dans le bilan de la réserve ovarienne. Il contribue au diagnostic et influence la stratégie de PMA à mettre en œuvre.

Ici, on dénombre les follicules antraux (CFA), dont la taille varie de 2 à 10 millimètres. Le chiffre normal de follicules antraux se situe autour de 8 à 10 par ovaire chez une femme de 25 ans. Un nombre élevé de follicules peut être révélateur d’un syndrome des ovaires polykystiques (ce qui peut présenter un risque d’hyperstimulation ovarienne lors d’un traitement de PMA). Un nombre faible de follicules peut être symptomatique d’une altération de la réserve ovarienne (probabilité de faible réponse à la stimulation). L’échographie endovaginale est prescrite entre le 2e et le 3e jour du cycle menstruel en dehors de toute contraception.

Faible réserve ovarienne et possibilité de grossesse

Nous parlons d’une réserve ovarienne « basse » ou « faible » en raison d’un problème lié à sa quantité disponible ou à sa qualité. Dans cette situation, la fertilité naturelle peut être compromise, c’est pourquoi il est conseillé de consulter un spécialiste. On peut également se référer à des cas d’« échec ovarien précoce » ou une « ménopause précoce », bien que cela ne soit pas toujours synonyme.
Plusieurs études récentes montrent la réserve ovarienne faible n’est pas toujours liée à une chute directe de la fertilité. En fait, déjà une étude de 2017 a indiqué que lier directement une réserve ovarienne basse à l’infertilité est une erreur. C’est-à-dire que, même dans ces conditions, on pourrait obtenir une grossesse naturelle. Or, il est vrai que dans les cas d’antécédants d’infertilité, il est toujours conseillable de consulter auprès d’un spécialiste.
En effet, aucun traitement ne peut augmenter la réserve ovarienne. Pour concrétiser leur projet parental, les patientes ont plusieurs options :
  • La fécondation in vitro (FIV) et l’insémination artificielle (IA), lorsque la réserve ovarienne est suffisamment importante ;
  • Le don d’ovocyteen cas de réserve ovarienne faible ;
  • La préservation de la fertilité pour anticiper une grossesse (pour raisons personnelles ou médicales comme un traitement de chimiothérapie ou de radiothérapie) en procédant à la cryoconservation de leurs propres ovocytes avant 35 ans en vue d’une utilisation ultérieure dans le cadre d’une FIV.

À IVI nous offrons aussi des traitements pour les cas les plus complexes liés à la faible réponse. N’hésitez pas à nous contacter au 08 00 941 042 (numéro gratuit depuis la France) ou au +34 960 451 185 si vous désirez avoir plus de renseignements. Vous pouvez également entrer en contact avec nos services en remplissant notre formulaire en ligne

Demandez plus d'informations sans engagement:

4 commentaires

  • Et si vous avez 37 ans avec un taux AMH de 0,28 , les chances de concevoir ne sont pas possible même par stimulation?

    • IVI says:

      Bonjour madame, pour vous répondre il faudrait réaliser d’autres preuves afin de considérer plusieurs variables. Nous vous conseillons de consulter un spécialiste.

  • Ladouce Ngo ikeng says:

    Salut j’ai 33 ans cette année et depuis pas de bébés malheureusement. On a découvert que j’avais le sopk, dans le suivi mon gynécologue m’a prescrit l’écho pour voir le nombre de follicules. On a trouvé 06 follicules autour de l’ovaire gauche. Devrais-je être préoccupé ? Je peux concevoir avec ce nombre?

    • IVI says:

      Bonjour madame, c’est votre gynécologue qui doit vous donner un avis médical en analysant de façon peronnalisée votre cas. Nous sommes désolés mais nous ne pouvons pas donner des opinions médicales dans cette plateforme.

Demandez plus d'informations sans engagement

IVI traite sa base de données de manière confidentielle et ne la partage pas avec d'autres sociétés.

Envoi
Merci pour nous contacter
Haut de la pagearrow_drop_up