La stimulation ovarienne a pour but de favoriser le développement des follicules afin d’obtenir un nombre d’ovocytes satisfaisant en vue d’une insémination artificielle ou d’une fécondation in vitro (FIV). Avant d’en bénéficier, les patientes se soumettent à une série d’examens comprenant en particulier un bilan hormonal et une exploration gynécologique avec échographie pelvienne. Pourquoi une stimulation ovarienne est-elle nécessaire ? Comment se déroule le traitement ? Protocole long, court ou stimulation ovarienne sur cycle naturel : quelles sont les différences ? Comment l’ovulation est-elle surveillée ? Existe-t-il des complications et comment y faire face ? On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur la stimulation ovarienne.
Quel est le principe de la stimulation ovarienne?
Chaque cas étant unique, le protocole est modulé en fonction de l’âge de la patiente, de sa réaction au traitement ainsi que de l’issue des tentatives antérieures, le cas échéant.
Le but de la stimulation ovarienne est double :
- assurer le développement de plusieurs follicules au lieu d’un seul en temps normal ;
- éviter une ovulation spontanée ou prématurée.
Plus le nombre de follicules ovariens est important, meilleures sont les chances d’obtenir une quantité suffisante d’ovocytes, et donc d’embryons à transférer.
Quelles sont les étapes de la stimulation ovarienne?
Le traitement se déroule en trois temps.
Première étape : le blocage ovarien
L’objectif : mettre au repos l’hypophyse qui contrôle le fonctionnement des ovaires afin de prévenir tout risque d’ovulation spontanée ou prématurée. Pour déterminer le traitement le plus pertinent, le spécialiste se base sur deux examens effectués en amont :
- le bilan hormonal (avec dosage de FSH, LH et œstradiol) ;
- l’échographie pelvienne.
Deuxième étape : la stimulation ovarienne
Le traitement revient à stimuler les ovaires pour obtenir le développement de plusieurs follicules. La phase de stimulation ovarienne dure une dizaine de jours environ. Une surveillance médicale est réalisée tout au long de cette étape par dosage d’œstradiol dans le sang et par monitorage de l’ovulation (échographie des ovaires).
Troisième étape : le déclenchement de l’ovulation
Le déclenchement de l’ovulation intervient lorsque l’on peut recenser deux à trois follicules d’un diamètre supérieur à 16 mm. Le taux d’œstradiol doit par ailleurs atteindre de 150 à 250 pg/ml. En pratique, le spécialiste prescrit un traitement à base d’hormone hCG (hormone chorionique gonadotrope humaine) aux effets analogues à ceux de la LH (hormone hypophysaire). Après administration de l’hCG, il faut un délai d’à peu près 36 heures pour que l’ovulation survienne.
Protocole long ou protocole court : quelles différences?
Le protocole long a une durée de trois à quatre semaines. Il peut débuter entre le premier et le troisième jour du cycle ou à partir du vingtième jour du cycle.
Le protocole court couvre quant à lui une douzaine de jours. Il démarre le deuxième jour des règles. Il intervient généralement après une préparation des ovaires via un traitement à base d’œstrogènes.
Dans les deux cas, le déroulement suit les trois étapes précédemment décrites :
- blocage ovarien ;
- stimulation des ovaires ;
- déclenchement de l’ovulation.
En quoi consiste le protocole de stimulation ovarienne sur cycle naturel?
Le protocole de stimulation ovarienne sur cycle naturel dure de quatre à cinq jours. Sa finalité est de récupérer l’ovocyte produit lors d’un cycle non stimulé afin de le féconder via la technique de l’ICSI en vue du transfert d’un embryon unique.
La surveillance de l’ovulation
La surveillance de l’ovulation est assurée par voie échographique et biologique. Ainsi les spécialistes peuvent-ils contrôler le bon déroulement du traitement.
Cette surveillance, ou monitorage, a pour objectif :
- de vérifier l’efficacité du traitement ;
- d’adapter la prescription en fonction de la réponse au traitement ;
- d’éviter tout risque d’ovulation prématurée, d’hyperstimulation et de grossesse multiple ;
- de calculer la bonne date de déclenchement de l’ovulation.
Le suivi de l’ovulation par échographie permet de compter et de mesurer les follicules. Des dosages hormonaux viennent en complément. Ces prises de sang révèlent les taux d’œstradiol, de LH et de progestérone. En fonction des résultats des analyses, l’équipe médicale peut décider de déclencher l’ovulation ou d’arrêter le processus, si la réponse au traitement est trop faible ou, au contraire, trop forte (risque d’hyperstimulation).
Quand le déclenchement de l’ovulation est-il pratiqué?
Lorsque les follicules sont matures, c’est-à-dire quand ils ont atteint une taille satisfaisante (habituellement 17 ou 18 mm) et que le taux d’œstradiol correspond à 250 pg/ml par follicule environ, l’ovulation peut être déclenchée grâce à une injection d’hCG. Le déclenchement de l’ovulation peut être suivi d’une insémination artificielle (IA) ou d’une fécondation in vitro (FIV).
Dans le cadre d’une insémination artificielle (IA), un échantillon de sperme est transmis au laboratoire d’andrologie deux heures avant l’intervention pour être préparé et optimisé. La patiente est installée sur une table gynécologique. Le spécialiste place à l’intérieur de son utérus un échantillon de spermatozoïdes à l’aide d’une fine canule.
Lorsqu’une fécondation in vitro (FIV) est mise en œuvre, la patiente doit se présenter à la clinique afin de suivir une petite intervention. La ponction ovarienne par voie transvaginale échoguidée, qui ne prend qu’une quinzaine de minutes, est effectuée sous anesthésie générale ou locale pour pallier tout désagrément. Elle a lieu en présence du gynécologue, de l’embryologiste et de l’anesthésiste. Le liquide folliculaire est ensuite analysé en laboratoire afin de détecter au microscope la présence d’un ou plusieurs ovocytes. Lorsque la ponction est fructueuse, les ovules sont placés dans une boîte de culture. Ce protocole est identique à celui suivi par les donneuses d’ovocytes.
Quels sont les risques potentiels?
Lors de la stimulation ovarienne, au-delà de la fatigue occasionnée, certaines complications très rares peuvent survenir. Notamment une hyperstimulation ovarienne, qui touche moins de 2 % des traitements de PMA (procréation médicalement assistée). L’hyperstimulation ovarienne est une réponse trop importante au protocole de stimulation ovarienne.
Le syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHSO) est classé en trois catégories par l’OMS (Organisation mondiale de la santé).
Syndrome d’hyperstimulation ovarienne léger (Grade 1 et 2)
Le SHSO léger se manifeste par :
- une distension et une gêne abdominale ;
- des nausées, vomissements et/ou diarrhées ;
- une augmentation du volume ovarien (diamètre de 5 à 12 cm).
Syndrome d’hyperstimulation ovarienne modéré (Grade 3)
Le SHSO modéré présente les mêmes symptômes que le syndrome d’hyperstimulation ovarienne léger avec en plus présence d’ascite à l’échographie (épanchement de liquide dans la cavité abdominale).
Syndrome d’hyperstimulation ovarienne sévère (Grade 4 et 5)
Le SHSO sévère entraîne les mêmes symptômes que le syndrome d’hyperstimulation ovarienne modéré avec présence d’ascite et/ou d’épanchement pleural ou de difficultés respiratoires, modification du volume sanguin, augmentation de la viscosité sanguine, troubles de la coagulation et insuffisance rénale.
Dans la majorité des situations, le syndrome d’hyperstimulation ovarienne régresse spontanément. Il est toutefois conseillé d’observer un temps de repos dans les formes mineures à modérées, pour lesquelles des antalgiques et antispasmodiques sont prescrits.
Dans de très rares cas, le SHSO évolue défavorablement. Une hospitalisation peut alors être préconisée pour réaliser, selon la patiente :
- un bilan biologique : NFS, ionogramme sanguin, dosage d’urée, créatinémie, protidémie, albuminémie, dosage des transaminases et test de coagulation sanguine ;
- une échographie pelvienne ;
- une radio du thorax ;
- un contrôle du poids ;
- un contrôle du périmètre abdominal.
Les facteurs de risque de l’hyperstimulation ovarienne sont :
- le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ;
- un indice de masse corporelle (IMC) trop faible ou trop conséquent.
La stimulation ovarienne peut être déconseillée dans certains cas :
- antécédent d’accident vasculaire cérébral (AVC) ;
- cancer ;
- troubles graves de la coagulation.
Le cas particulier du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)
La stimulation ovarienne comporte deux risques majeurs en cas de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) :
- le risque d’hyperstimulation ovarienne ;
- le risque de grossesse multiple.
Dans les cliniques IVI, un protocole particulier est suivi pour surveiller le risque d’hyperstimulation ovarienne et s’adapter aux réponses complexes des ovaires polykystiques. Le risque de grossesse multiple est écarté grâce à l’adoption de la technique du SET (single embryo transfer), ou « transfert d’un embryon unique » par cycle de FIV.
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