Lors de la grossesse, le corps de la femme enceinte se soumet à une intense activité hormonale. Pour comprendre ce phénomène, nous dressons la liste des hormones principales entrant dans le mécanisme de la procréation et faisons un point sur leur rôle de la fécondation à l’accouchement.
Afin de décrypter vos analyses, nous vous donnons aussi quelques exemples de taux d’hormones de grossesse « optimal » selon qu’ils se calculent durant les premières semaines d’aménorrhée ou à l’approche de la naissance. Tout en vous rappelant que vous devez toujours vous renseigner auprès d’un spécialiste si vous avez des doutes.
Qu’est-ce que le taux d’hormone de grossesse ?
L’hormone gonadotrophine chorionique humaine (aussi appelée hCG) est produite pendant la grossesse. Elle est sécrétée par les cellules du placenta, qui nourrissent l’ovule après sa fécondation et son implantation dans la paroi utérine.
Une analyse de sang environ 11 jours après la conception peut détecter les taux de hCG. En général, ces taux doublent toutes les 72 heures. Ils atteignent leur pic entre la 8ᵉ et la 11ᵉ semaine de grossesse, puis diminuent et se stabilisent pour le reste de la grossesse.
Les principaux types d’hormones liés à la grossesse
Toutes les hormones de grossesse sont indispensables au bon déroulement du processus de création,. Cependant, quelques-unes occupent une place plus prépondérante que les autres. Au nombre de celles-là figurent l’hCG et la progestérone.
Bêta-HCG et son rôle
Comme évoqué, l’hCG (hormone chorionique gonadotrope) est sécrétée dès qu’il y a fécondation. C’est elle qui est essentiellement recherchée lors du premier test de grossesse, entre le 9e et le 14e jour après la fécondation de l’ovule.
Progestérone et fertilité
La progestérone – en tandem avec les œstrogènes, agit sur la muqueuse utérine et jugule les contractions naturelles.
Dans le cadre d’un traitement de PMA, le dosage de la progestérone est utile pour mettre en évidence le pic ovulatoire. De plus, il permet de surveiller l’évolution de l’implantation embryonnaire. Au cours du premier trimestre, il peut fournir de précieuses informations en cas de suspicion d’une grossesse extra-utérine.
Durant la grossesse, les taux de progestérone suivent cette courbe :
- Entre la 5e et la 13e semaine = 15 à 50 mg/ml ;
- Entre la 14e et la 19e semaine = 30 à 80 mg/ml ;
- Entre la 20e et la 25e semaine = 40 à 110 mg/ml ;
- Entre la 26e et la 31e semaine = 50 à 150 mg/ml ;
- Entre la 32e et la 40e semaine = 73 à 200 mg/ml.
Œstrogènes et leur importance
Les œstrogènes régulent la production et la synthèse des autres hormones. Ils participent activement au développement des organes du fœtus.
Il y a d’autres hormones liées à la grossesse, en voici les principales.
- La FSH (hormone folliculo-stimulante) et la LH (hormone lutéinisante), qui stimulent de concertla production des ovules. Le dosage de ces deux hormones intervient au 2e, 3e ou 4e jour du cycle. Si les résultats dénotent une élévation prononcée de la FSH et de la LH, cela peut être révélateur d’une insuffisance ovarienne.
- La HLP (hormone placentaire lactogénique), produite par le placenta, qui prépare les seins à la lactation. Le taux d’HPL dans l’organisme est également un marqueur fiable du bien-être du fœtus.
- L’ocytocine, présente tout au long de la grossesse, qui entre résolument en action au moment de l’accouchement pour favoriser les contractions utérines.
- La prolactine, produite par l’hypophyse, qui stimule les glandes mammaires. Présente tout au long de la grossesse, son taux augmente sensiblement au moment de l’accouchement.
Quels sont les taux normaux d’hormones pendant la grossesse ?
L’hCG est secrétée dès que l’embryon se fixe dans l’utérus. Elle est détectable dans le sang et dans l’urine dès le 9e jour de grossesse.
À la nidation, le taux de hCG dépasse 8 UI. Il double ensuite toutes les 48 à 72 heures jusqu’au deuxième ou troisième mois de grossesse (entre 7 et 12 semaines).
Sa courbe s’inverse alors. Le taux de hCG diminue de façon progressive jusqu’à l’accouchement. C’est donc cette hormone qui sert de référence aux tests de grossesse (test sanguin en laboratoire ou test urinaire domestique).
Pour obtenir un dosage bêta-hCG fiable, il faudra attendre 10 à 14 jours suivant la nidation. C’est la période nécessaire pour atteindre une concentration suffisante d’hCG. Ce temps d’attente est appelé l’attente bêta.
À ce sujet-là, on dit que la bêta est positive si le dosage bhCG indique des valeurs supérieures à 5 UI/l. Au cours d’une grossesse dite normale, les valeurs de l’hCG varient comme suit :
- 2e semaine = 10 à 1 000 UI/l ;
- 3e semaine = 160 à 1 400 UI/l ;
- 4e semaine = 1 700 à 35 000 UI/l ;
- 5e semaine = 2 700 à 68 000 UI/l ;
- 6e semaine = 7 400 à 240 000 UI/l ;
- 7e semaine = 9 100 à 268 000 UI/l ;
- 8e semaine = 15 900 à 297 000 UI/l ;
- 9e semaine = 12 300 à 217 000 UI/l ;
- 10e semaine = 11 100 à 227 000 UI/l ;
- Entre la 10e et la 13e semaine = 7 150 à 169 000 UI/l ;
- Entre la 14e et la 18e semaine = 7 000 à 83 500 UI/l ;
- Au-delà de la 20e semaine = 250 à 72 500 UI/l.
Voici une courbe qui montre l’évolution de ces valeurs :
Quant au reste d’hormones, voici un graphique montrant l’évolution normale des taux :
Comment interprèter les valeurs d’hCG
Sur ce tableau des bêta-hCG, les valeurs basses et les valeurs hautes (indiquées en fonction de la semaine de grossesse) s’expriment en unités internationales par litre de sang : UI/l.
Un taux anormalement bas pour l’âge de la grossesse peut être le signe d’une grossesse extra-utérine (GEU).
Un taux anormalement haut pour l’âge de la grossesse peut révéler un môle hydatiforme.
Des taux élevés persistants durant la grossesse peuvent indiquer un risque de trisomie 21.
Lorsque l’une ou l’autre de ces anomalies est suspectée, les spécialistes prescrivent une série d’examens complémentaires : dosages hormonaux, échographie, amniocentèse, tests prénatals non invasifs…
Les résultats du dosage bêta peuvent être très variables d’une grossesse à une autre. Pour les interpréter avec précision, il est souhaitable de prendre conseil auprès de son médecin.
Que faire en cas de taux hormonaux anormaux ?
Lors d’un test quantitatif de bêta-hCG, il est possible que le résultat se situe légèrement au-dessus ou en dessous de la plage de référence pour la semaine de grossesse correspondante. Si l’écart est faible, généralement il ne faut pas s’inquiéter. Les niveaux de bêta-hCG peuvent varier considérablement d’une femme à l’autre.
En revanche, un écart important peut être le signe de l’un des cas suivants :
- Taux supérieurs à la normale. Ils peuvent indiquer une grossesse gémellaire ou multiple, une môle hydatiforme, un choriocarcinome ou d’autres anomalies du développement cellulaire.
- Taux inférieurs aux valeurs attendues. Ils peuvent apparaître en cas de grossesse extra-utérine, de menace de fausse couche ou de fausse couche incomplète.
Quand consulter un spécialiste en fertilité ?
Si les taux de hCG sont excessivement élevés ou bas, un suivi doit être effectué pour en déterminer l’origine. Il est nécessaire de consulter un spécialiste dans les cas suivants :
- Si les taux n’augmentent pas comme prévu, comme décrit précédemment.
- Si les taux sont trop élevés.
- Si un suivi post-avortement ou post-ectopique est en cours et que les taux ne diminuent pas comme ils le devraient.
Dans les cliniques IVI, nous assurons un suivi personnalisé du processus afin de confirmer s’il y a grossesse ou si les résultats sont conformes aux attentes.
Vous souhaitez obtenir des informations supplémentaires sur nos cliniques ou prendre rendez-vous avec l’un de nos spécialistes en médecine de la reproduction ? N’hésitez pas à nous contacter par téléphone ou en remplissant notre formulaire en ligne.
Bibliographie :
American Pregnancy Association. (s.f.). Niveles de hCG. de https://americanpregnancy.org/es/getting-pregnant/hcg-levels/
Family Health Bureau, Ministry of Health – Sri Lanka. (2015). National guidelines on maternal care. Volume III [PDF]. World Health Organization. https://platform.who.int/docs/default-source/mca-documents/policy-documents/guideline/LKA-MN-21-01-GUIDELINE-2015-eng-National-Guidelines-on-maternal-care-volume-3.pdf
4 commentaires
test HCG le 26 janvier 1378,0 Ul/l
Insimination 2 embryons le 5 janvier
Taux progesterone le 20 janvier 14,99 ug/l
Taux de progesterone le 27 janvier 14,55 ug/l
traitement Progiron 1 injection depuis le 5 janvier
Suis je enceinte ?
Problème avec le taux de progestérone qui a diminué ?
Merci de répondre à mes questions
Bonjour madame: si vous menez un traitement de PMA, c’est votre gynécologue qui devra confirmer si vous êtes enceinte avec les examens pertinents.
Bonjour madame je suis perdu j’ai un retard de 8 jour j’arrive pas à manger manque de sommeil vomissements, salive en abondance, mes perte blanche se sont multipliés je fait un teste et sa sors négative je comprends plus rien
Bonjour madame, il faut toujours confirmer le résultat des test de grossesse auprès d’un spécialiste. Restez tranquille et consultez votre gynécologue.