Une grossesse sur cinq est concernée par la fausse couche. En clair, cela signifie que, dans un cas sur cinq, une interruption de grossesse intervient durant les cinq premiers mois (soit 22 semaines d’aménorrhée). La plupart du temps, des douleurs pelviennes et des saignements vaginaux précèdent cet événement. Dans certains cas, cet avortement spontané et involontaire se déroule de façon silencieuse. Comment identifier les symptômes d’une fausse couche ? On fait le point sur les manifestations physiques et les signes précurseurs.
Quels sont les symptômes d’une fausse couche ?
Les symptômes d’une fausse couche les plus fréquents sont les suivants :
- saignements vaginaux irréguliers ou ininterrompus, légers ou abondants, bruns puis rouge vif ;
- pertes de caillots de sang ou de matières brunâtres ;
- douleurs utérines à type de contractions ;
- lombalgies ou crampes dans le bas-ventre semblables aux douleurs des règles ;
- arrêt des signes de grossesse (nausées, tension mammaire).
Pour confirmer si ces symptômes correspondent à une fausse couche, on peut faire une détermination du bêtaHCG dans le sang si la grossesse est de courte durée (avant 6 semaines de grossesse) ou une échographie lorsque la grossesse dépasse déjà 6 semaines de gestation.
Un saignement en début de grossesse est-il forcément un symptôme?
Un saignement vaginal en début de grossesse n’est pas forcément un symptôme de fausse couche. En effet, une grossesse sur quatre s’accompagne de pertes de sang au cours du premier trimestre et va à son terme sans risque. Dans la plupart des cas, il s’agit de saignement d’implantation ou de nidation.
Des pertes de sang légères et indolores sont relativement courantes au premier trimestre de grossesse. Il faut néanmoins rester vigilant lorsqu’elles s’accompagnent d’autres symptômes, comme une fièvre élevée ou des douleurs pelviennes.
Les saignements qui ne font pas partie des symptômes de la fausse couche
Certains saignements présentant des similitudes avec les symptômes de la fausse couche peuvent évoquer d’autres troubles comme :
- une grossesse extra-utérine (GEU) ;
- une grossesse molaire (développement anormal du placenta sans embryon) ;
- un décollement trophoblastique, un hématome décidual ou un décollement du placenta ;
- une grossesse plus jeune que prévu ;
- une salpingite (infection d’une ou des deux trompes) ;
- une infection de l’endomètre (endométrite) ;
- une torsion de l’ovaire ;
- une rupture de kyste ovarien ;
- une lésion du col de l’utérus ou du vagin
- la présence des myomes ou fibromes utérin.
Quelle que soit l’origine des saignements lors d’une grossesse, il ne faut pas hésiter à consulter votre médecin.
Peut-on faire une fausse couche sans symptômes ?
Une fausse couche peut passer inaperçue. Indolore et silencieuse, c’est-à-dire sans symptôme, elle peut n’être découverte qu’à l’occasion de l’échographie systématique du premier trimestre (12 semaines d’aménorrhée).
Dans le cas d’une fausse couche très précoce ou « grossesse chimique » (avortement spontané avant la cinquième semaine suivant la date des dernières règles ou 5 semaines aménorrhée), les symptômes peuvent être confondus avec un retard de règles.
Quelles sont les causes d’une fausse couche ?
80 à 90 % des fausses couches surviennent au cours du premier trimestre de grossesse : on parle alors de fausses couches précoces. Les fausses couches précoces sont généralement liées à une anomalie chromosomique de l’embryon :
- anomalies de nombre telles que triploïdie, tétraploïdie, trisomie. monosomie
- anomalies de structure.
10 à 20 % des fausses couches surviennent au-delà de la 12e semaine de grossesse : on parle alors de fausses couches tardives. Les fausses couches tardives sont généralement liées à une cause utérine ou une pathologie de la mère, telles que :
- anomalie du placenta ;
- anomalie de l’utérus (hypoplasie utérine, utérus cloisonné, malformations utérines liées au Distilbène, fibromes utérins, synéchie utérine) ;
- endométrite ;
- troubles endocriniens ;
- syndrome infectieux (virus de la grippe, listéria, toxoplasmose, cytomégalovirus…) ;
- facteurs environnementaux et perturbateurs endocriniens ;
- traitements médicamenteux ;
- pathologie chronique (syndrome des ovaires polykystiques, lupus, diabète, hypothyroïdie, fibrome) ;
- insuffisance ovarienne précoce.
Un facteur déterminant dans l’augmentation des fausses couches précoces est l’augmentation des anomalies chromosomiques chez les embryons, associées à l’augmentation de l’âge maternel: l’âge de la mère fait augmenter le risque de fausse couche et les chiffres passent de 10 % à 20 ans à 40 voire 50 % à 40 ans. Après 45 ans, le risque de fausse couche augmente et grimpe à 80 %.
Pour mettre toutes les chances de son côté, il est important que la mère adopte une hygiène de vie saine en faisant attention à sa nourriture ainsi qu’en évitant le tabac, l’alcool et toute forme de drogue.
Quelle prise en charge en cas de fausses couches répétées ?
D’après les recommandations de l’ESHRE (European Society of Human Reproduction and Embryology), la prise en charge des pertes de grossesse à répétition devrait intervenir après deux fausses couches. Un bilan doit être proposé aux patients. Il doit comporter :
- un interrogatoire familial et personnel prenant en compte l’âge de la mère et du père, le nombre de fausses couches et les facteurs environnementaux ;
- un bilan morphologique avec recherche d’anomalies utérines (échographie 3D transvaginale de l’utérus et/ou une hystérosonographie) ;
- un bilan génétique avec réalisation de caryotypes parentaux et recherche de microdélétions ;
- la recherche d’anticoagulant circulant, d’anticardiolipines (IgG et IgM) et d’anticorps (anti β2-GP1, antiphospholipides, anti-TPO…) ;
- la recherche de facteurs antinucléaires ;
- un bilan hormonal avec dosage de FSH, LH, AMH, estradiol, testostérone, D4 androstènedione, T3l, T4l, TSH, PRL, glycémie ;
-
un bilan infectieux avec prélèvement vaginal (recherches de CMV, listériose, chlamydiae, mycoplasmes…) ;
-
un bilan de fertilité masculine avec réalisation d’un spermogramme.
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